La composante Gouvernance fait partie de la grande composante ‘Action’ de notre association Résilience pour la Paix. Elle œuvre à améliorer l’action intracommunautaire sur les questions de sécurité, de résilience communautaire et de cohésion sociale. Elle vise également à améliorer le dialogue communauté-Etat à travers la participation communautaire dans la gouvernance locale des services et infrastructures publiques pour améliorer la perception de la présence de l’Etat et la collaboration.
Dans toutes la zone de couverture, la composante Gouvernance collabore avec les communautés surtout les jeunes et les femmes, les leaders communautaires et religieux, le corps préfectoral, les directions départementales et régionales des différents ministères, principalement les Transports, L’Education, l’Emploi-Jeunes, la Santé.
Gouvernance collabore également avec la Commission Nationale des Frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI) et l’Office National de l’Etat Civil et de l’Identification de Côte d’Ivoire (ONECI).
Les activités de la composante Gouvernance sont mises en œuvre dans le Bounkani, le Tchologo, la Bagoué et le Folon.
CE DONT NOUS SOMMES LE PLUS FIERS….
Le Guichet Unique Mobile (GUM)
Le Guichet Unique Mobile (GUM) est une activité à fort impact, qui permet aux populations de la bande frontalière Nord de la Côte d’Ivoire de se faire établir sur place les documents de leurs motos et tricycles ainsi que leurs cartes nationales d’identité.
Le GUM est né du constat du refus de collaborer des civils avec les FDS du fait des frictions lors des contrôles de pièces d’identité et des motos. Ces documents manquent cruellement aux populations de la bande frontalière Nord du fait de l’absence de l’Etat dans cette zone dans la décennie de crise armée. Dans un contexte de menace de l’extrémisme violent dans le sahel, notamment dans le Mali et le Burkina Faso qui ont des frontières communes avec la Côte d’Ivoire, la collaboration civils-FDS est primordiale pour résister à l’influence djihadistes.
Le GUM rassemble en une seule équipe mobile tous les services publics et privés qui interviennent dans la délivrance de ces documents. Cette équipe composite va vers les populations des zones rurales prioritairement et urbaines également. Ainsi, les populations de localités très reculées qui parfois n’ont ni l’électricité ni la connexion internet accèdent à ces services et en bénéficient.
L’activité dure en moyenne 2 mois. En trois ans de mise en œuvre, elle a permis de satisfaire 17.700 dossiers de demande venant de 14.000 requérants.
Les initiatives de collaboration transfrontalière
Les initiatives de collaboration transfrontalière sont portées par les communautés elles-mêmes. Elles sont nées du besoin des communautés vivant de part et d’autre des frontières de collaborer pour mieux résoudre les défis sécuritaires qui se posent à elles, avec un fort accent sur le vol de bétail et le signalement d’individus et mouvements suspects. Quatre initiatives de collaboration transfrontalière sont accompagnées par Résilience pour la Paix. Ce sont :
Gouéya (Côte d’Ivoire, région du Folon) et Fakola (Mali) ;
Kimbirila Nord (Côte d’Ivoire, Folon) et Manakoro (Mali) ;
Débété (Côte d’Ivoire, département de Tengrela) et Kadiana Fakola Zèguèrè (Mali) ;
Tengrela (Côte d’Ivoire, Bagoué) et Kadiana (Mali).
Le Cadre de Dialogue Permanent (CPD)
Le Cadre de Dialogue Permanent (CPD) améliore la confiance et la collaboration entre les communautés marginalisées et les autorités administratives et coutumières. L’exemple le plus éclatant est la réduction de la marginalisation de la communauté peulh et l’établissement de la confiance et la collaboration entre cette communauté et les autorités administratives et les FDS.
Dans le département de Kong, le CPD participe aux réunions sécuritaires avec les autorités, ce qui ne se faisait pas avant. Il relaie les informations à la communauté peulh, réduisant ainsi les incompréhensions avec les autorités. Il appuie et forme les CPD naissants de Tengrela et Sokoro.